L'opération d'amour, Juan Gelman
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capture écran, Actualidad Literatura |
En ce temps où la mort cède le pas à la vie, où la vie renaît de la mort
En ces temps de Passion, de mort et de résurrection,
j'ai choisi un poème de JUAN GELMAN extrait de son recueil L'opération d'amour
paru chez Gallimard, présenté et traduit de l'espagnol ( Argentine) par Jacques Ancet
postface de Julio Cortazar
citation XXXIV ( sainte thérèse)
une autre région / et si différente /
s'est levée de la douleur / lumière autre
que celle d'ici que nous vivons / comme
peuples avec leurs bras ouverts au bonheur
qui un jour les inondera : comme une
fabrication de toi / qui sortirait
par dessus elle-même / hors d'elle-même /
très / si peu attachée à ses travaux
ces souffrances de toi / par où tu passes
comme immensités / comme flamboiements /
comme chevaux tout ivres de chemin /
et des oreillers blancs pour le soleil
"Chez cet homme dont on a décimé la famille, qui a vu mourir ou disparaitre
ses amis les plus chers, nul n'a pu tuer la volonté de dépasser
cette somme d'horreurs (...)
(...) La force la plus extrème de la parole de Juan, c'est d'avoir laissé derrière elle
la surface de la douleur et de la colère pour plonger dans ses racines, dans cette
zone vitale et mentale d'où la réflexion et l'action peuvent renaître
avec une efficacité qui leur a si souvent manqué dans le bruit et dans la fureur (...)"
Julio Cortazar, extrait de la Postface
En ces temps de Passion, de mort et de résurrection,
j'ai choisi un poème de JUAN GELMAN extrait de son recueil L'opération d'amour
paru chez Gallimard, présenté et traduit de l'espagnol ( Argentine) par Jacques Ancet
postface de Julio Cortazar
citation XXXIV ( sainte thérèse)
une autre région / et si différente /
s'est levée de la douleur / lumière autre
que celle d'ici que nous vivons / comme
peuples avec leurs bras ouverts au bonheur
qui un jour les inondera : comme une
fabrication de toi / qui sortirait
par dessus elle-même / hors d'elle-même /
très / si peu attachée à ses travaux
ces souffrances de toi / par où tu passes
comme immensités / comme flamboiements /
comme chevaux tout ivres de chemin /
et des oreillers blancs pour le soleil
"Chez cet homme dont on a décimé la famille, qui a vu mourir ou disparaitre
ses amis les plus chers, nul n'a pu tuer la volonté de dépasser
cette somme d'horreurs (...)
(...) La force la plus extrème de la parole de Juan, c'est d'avoir laissé derrière elle
la surface de la douleur et de la colère pour plonger dans ses racines, dans cette
zone vitale et mentale d'où la réflexion et l'action peuvent renaître
avec une efficacité qui leur a si souvent manqué dans le bruit et dans la fureur (...)"
Julio Cortazar, extrait de la Postface
Lire aussi " Juan Gelman, jacques Ancet et la
traduction "
sur le site Poezibao
le blog de Jacques Ancet
sur le site Poezibao
le blog de Jacques Ancet
L'opération d'amour, Juan Gelman
bm
Merci pour ce magnifique poème parfait en cette periode de Pâques,ou de la souffrance doit renaitre la lumière.
RépondreSupprimerDommage que la traduction me paraisse douteuse....
Bisous
Bonjour Fabienne, j'ai rajouté en lien sur ce message, cet article - très intéressant - " Juan Gelman, Jacques Ancet et la traduction" de Florence Trocmé / Poezibao qui explique bien les problèmes de traduction posés par l'écriture de Juan Gelman.
RépondreSupprimerPour ma part le résultat est là;je suis très touchée par ce langage singulier, son rythme, la façon dont il est "dé-phrasé". la traduction n'échappe pas à la force déchirante de l'expression de Juan Gelman.
"(...)Les barres scandent les poèmes pendant plus de vingt ans de la production de Gelman, elles ont une valeur « rythmico-affective », l’écriture est un flux et non pas un discours, pas de majuscules, pas de points, un effet plutôt de tourniquets tournant dans les deux sens(...) "extrait de l'article cité
De très belles fêtes à toi Fabienne
Reply
Merci Brigitte.J'ai lu l'article.En effet,traduction très particulière.....
SupprimerLe rythme du tango:je comprends mieux.
...et recueil vraiment très singulier
Supprimermerci pour ce partage Fabienne
à très bientôt
J'ai moi aussi traduit un poème de cet immense écrivain argentin : http://poesie-et-racbouni.over-blog.com/article-juan-gelman-priere-d-un-desoeuvre-104801448.html
RépondreSupprimerbien à vous !!