L'Aube, après toi, Poésie, Anne-Cécile Causse
message paru en novembre 2012 réactualisé ce jour
"Au bord de l'écriture toujours obligé
de vivre sans toi"
Maurice Blanchot
Le rideau retient le souffle,
Ainsi commencent les heures,
La rosée éperdue scintille !
J’ai laissé tomber mes années sur le sable
&
Anne Cécile Causse présentera prochainement fin 2014, début 2015
sa collaboration poésie/dessins avec la dessinatrice Anaïs Charras
"Au bord de l'écriture toujours obligé
de vivre sans toi"
Maurice Blanchot
Ainsi
commencent les heures,
le soleil bas incite et frôle
dans le désir d'éveiller.
Le rideau retient le souffle,
elle s'appartient encore.
Le désir repose au creux.
Ainsi commencent les heures,
le soleil ivre inaugure
le jour perdu dans une chambre close.
La rosée éperdue scintille !
Elancée
face au jour,
c'est
comme un renoncement
Anne-Cécile
Causse, L'Aube, après toi,
page 56,
L'Echappée
Belle Edition
Il y a
quelque chose dans la poésie qui ne veut pas parler normalement,
qui
refuse l'ordre, qui a peur d'où peut conduire la langue (...)
Les mots
du vide et non pas les mots vides, mais un élan vers l'inespéré,
un
mouvement de transcendance. Vers qui, vers quoi? Le poème l'ignore
encore.
Et
l'écoute des bruits de ce monde. La poésie se doit, par le coeur, d'enjoindre
de garder
éveillé (...)
L'Aube,
après toi, page 10, L'Echappée
Belle Edition
Anne-Cécile
Causse est née à Limoges en 1985.
Après
un baccalauréat littéraire, elle poursuit des études de littérature allemande.
Dans le
cadre de son Master, elle s'interroge, au regard de l’expérience de la seconde
guerre
mondiale, sur les rapports entre langage et silence, sur une possible
expression
de
l'intériorité dans les poèmes d’Ingeborg Bachmann.
L'Aube,
après toi est son premier recueil.
J’ai laissé tomber mes années sur le sable
et j’ai découragé
l’été.
Le sol
encore loin
sous mes
pas en miroir
se dérobe.
Et la mer
de
séquestrer la beauté
dans une
lente répétition.
Crépuscule
J'avais oublié l'aspect
rugueux de ton cœur, insatisfait,
j’avais oublié ta main,
si secrètement instable,
j’avais oublié la
couleur du temps qui se dérobe
sous nos yeux, pâles,
soudain,
j’avais oublié ces âmes
disparues
qui se brisent en même
temps que le soleil,
j’avais oublié comme
l’ombre peut être belle,
au lieu de
l’absence-même.
Ô les teintes
folles dans tes yeux.
inédits Anne Cécile Causse, novembre 2012
inédits Anne Cécile Causse, novembre 2012
Retrouvez Anne-Cécile Causse sur le site de L'Echappée Belle Editions
Poésie Neiges
&
Revues en ligne:
Anne Cécile Causse présentera prochainement fin 2014, début 2015
sa collaboration poésie/dessins avec la dessinatrice Anaïs Charras
Brigitte
Maillard
Cette jeune poétesse maîtrise le minimalisme, je suis toujours sous le charme des mots les plus simples qui expriment les émotions les plus fortes!
RépondreSupprimeroui et Anne-Cécile CAusse va les chercher "ces mots qui reviennent du silence", j'aime beaucoup cette énergie, celle de la quête, essayer de dire l'invisible et/ou l'indicible, si jeune poète, c'est super et j'ai très envie de lire/découvrir ses prochains recueils ou actions de poésie
RépondreSupprimeret merci Orfeenix:)!
RépondreSupprimerEn lisant ces quelque vers qui me paraissent mélancoliques,je vois Baudelaire en filigrane ou je crois Apollinaire!
RépondreSupprimerAnne Cecile Causse, a-elle-vraiment son age?
Mais tout bien réfléchi, je dirai, ce n'est pas de la mélancolie,mais l'art de faire vivre ces simples objets de la vie qui nous entourent, comme:
-Le rideau retient le souffle,
elle s'appartient encore.
Le désir repose au creux.
ou:
"La rosée éperdue scintille !
Elancée face au jour".
Merci chère Brigitte de nous faire découvrir cette nymphe sublime!
Plaisir aussi de vous lire Bizak, oui je crois qu'Anne Cécile a vraiment son âge:)
RépondreSupprimermerci pour toutes ces sensibles pensées
Je découvre avec plaisir cette jeune poète aux accents hégéliens... C'est suffisamment rare aujourd'hui pour être remarqué. Belle couverture minimaliste de son recueil qui évoque pour moi cet " élan vers l'inespéré ".
RépondreSupprimerMerci beaucoup Heffe d'avoir aussi pris ce temps de découverte.
SupprimerMe souviens de ces textes et suis toujours bercée par cette délicatesse des mots simples qui laissent entrevoir une autre lecture
RépondreSupprimerDe la vraie poésie Et suis en accord avec les beaux commentaires si justes je suivrai son travail avec plaisir
Merci Chère Brigitte
Merci chère Arlette pour votre message
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