Zéno Bianu, Credo, Tcheky Karyo
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Credo ( extrait)
je crois à
l’opacité solitaire
au pur instant de la nuit noire
pour rencontrer sa vraie blessure
pour écouter sa vraie morsure
au pur instant de la nuit noire
pour rencontrer sa vraie blessure
pour écouter sa vraie morsure
je crois à ces
chemins
où le corps avance dans l’esprit
où l’on surprend
le bruit de fond des univers
par ces yeux
que la nuit
a pleurés en nous
par ces yeux que la vie
a lavés en nous
je crois comme Trakl
qu’on peut boire le silence de Dieu
je crois
qu’il faut habiter la lumière
par un long questionnement
sans réponse
je crois à Zoran Music
dessinant ses fagots de cadavres
sur de mauvais papiers
trouvant encore la vie
au fond du désarticulé
au fond de l’incarné
au fond de l’éprouvé
exorciste
vertical
je crois aux cassures
de fièvre
aux sursauts de nuit
aux césures de nerf
je crois
qu’il faut prendre appui
sur le vent
s’agenouiller en mer
et se vouer
à l’infini
je crois qu’il faut penser
comme chute une météorite
comme pleure une étoile-mère
qu’il faut saisir
l’intime conscience de son désastre
pour commencer
à vraiment sourire
pour s’aventurer
au plus bleu du bleu
où le corps avance dans l’esprit
où l’on surprend
le bruit de fond des univers
par ces yeux
que la nuit
a pleurés en nous
par ces yeux que la vie
a lavés en nous
je crois comme Trakl
qu’on peut boire le silence de Dieu
je crois
qu’il faut habiter la lumière
par un long questionnement
sans réponse
je crois à Zoran Music
dessinant ses fagots de cadavres
sur de mauvais papiers
trouvant encore la vie
au fond du désarticulé
au fond de l’incarné
au fond de l’éprouvé
exorciste
vertical
je crois aux cassures
de fièvre
aux sursauts de nuit
aux césures de nerf
je crois
qu’il faut prendre appui
sur le vent
s’agenouiller en mer
et se vouer
à l’infini
je crois qu’il faut penser
comme chute une météorite
comme pleure une étoile-mère
qu’il faut saisir
l’intime conscience de son désastre
pour commencer
à vraiment sourire
pour s’aventurer
au plus bleu du bleu
Zéno
Bianu L'Infiniment Proche, Gallimard, 2000
Ecouter Tcheky
Karyo dire ce poème Credo de Zéno Bianu dans son dernier disque
Credo, à découvrir ici dans son intégralité
Emission de Sophie Nauleau sur France Culture, rencontre entre Zeno Bianu,
Tcheky Karyo en mars 2012
Nouveau spectacle présenté le 19 janvier 2014 à La maison de la Poésie à Paris
Tchéky Karyo – Jimi Hendrix
(monologue électrique) de Zéno Bianu
Zéno Bianu sur Monde en poésie
quel texte il me transcende et arrive au point nommé d'un voyage
RépondreSupprimerd'une grande opacité de solitaire
la lumière est là et je traverse ce poéme comme une abréaction conter l'épopée de ma trajectoire vers le nouf sourire la grace d'un voyage finalement bien accompli et salutaire
merci de cette grande nouriture
que ferions nous sans le poéte.
comme il sont utile à l'essentiel dans la vie .
que ta vie soit belle malgré la douleur de la Bretagne qui crie les pied dans l'eau et le cris des arbres qui n'en peuvent plus d'être secoués sans arrêt , mon palmier du Morbillan est à l'agonie et pourtant bien protégé alors ...
tous mon soutien du couer pour toi tes amis de Bretagnes et ta terre.
RépondreSupprimeret voilà que le poète ici, Zéno Bianu, vient vous secourir après un tel voyage...
Trop fort la Vie ( sourires) ! vos mots résonnent après votre lecture, très juste!
Merci de vos pensées vers la Bretagne chère Frankie. Cela me touche bien sûr.
A très bientôt Frankie
merci de vos mots . j'ai fait partagé ce poete à des amies qui traversait des grands coreux pour trouver une grand vigueur et de la dignité , elles m'ont demandé de vous remercier.
RépondreSupprimerpar ailleurs faite un tour sur mon blog j'ai découvert hier un auteur j'ai fait une petit condensé
la marche ttue et le feu nomade de Gérard Chalïand
avec les lien des interview et article ...
j'espére que c'est la dernière des zone en rouge pour la Bretagne cette semaine.