Effacement, Spered Gouez, L'esprit sauvage
Effacement est le thème du numéro
20 de la revue Spered Gouez /L’esprit Sauvage, revue créée par Marie Josée
Christien et éditée avec le concours du Centre culturel breton Egin.
On
retrouve en couverture (et sur la quatrième de couverture) une photo du land
artiste Roger Dautais (Roger Dautais sur Monde en poésie)
Sur
le sable mouillé, une signature : Un poème de Youenn Gwernig, « Car
il faut que chacun compose le poème de sa vie » dont bientôt la mer
effacera les lettres une à une. Effacement.
"L’
effacement n'est pas une simple
expérience personnelle mais une façon d'être au monde, un envol subtil et
subversif. (...) c'est surtout abdiquer toute volonté de domination pour mieux
voir l'autre, voir apparaître en soi l'éclosion du monde et être attentif à sa
fragilité et à sa force sauvage"
Marie Josée Christien
Chroniques sauvages, Point
de vue, Escale et Avis de tempête forment la première
partie de la revue. On y retrouve des articles sur Malik Duranty, Tristan Corbière,
Eve Lerner, Jean Noël Gueno…les regards de
Marie Josée Christien, Guy Allix, Jean Bescond, Jean-Claude Bailleul, Bruno
Geneste, Patrice Perron et Jacqueline Saint Jean sur livres et revues…coups de cœur et vagabondages.
Puis
vient le chœur des auteurs anonymes. Auteurs, poètes qui ont répondu présent à
la proposition de la rédaction : œuvrer sous couvert de l’anonymat au
thème de l’effacement. (anonymat relatif puisque grâce au sommaire le lecteur identifie
s’il le souhaite auteurs et poèmes).
La
densité des écrits nous conduit avec force d’un univers à l’autre, si
différents, mais unis autour de la grande action de l’Effacement. Toutes les
questions se posent jusqu’à ce qu’apparaisse à la fin la simplicité du petit
poème pensif tout parfumé d’aurore. Comme s’il n’était plus possible de
discourir.
Avec
les litanies pour un effacement, l’auteur
fait vivre d’expérience l’effacement dans les lettres. Une succession rythmée,
jusqu’à une petite lettre en suspension...
L’effacement
prend toutes les couleurs, qu’il s’agisse de sa relation avec l’ego, la
littérature, de la disparition des êtres, de notre marche vers l’absence, entre le vide et le plein/ le début et la fin/
la fin, de nos traces perdues, de
ce devenir invisible/sans secrets/sans
pays/sans passé, et de cette question au
soir/ qu’emporterai-je ?...Je me suis effacé /après avoir lu mon poème…juste/ une trace sur le sable…
Chacun
pourra en lisant cette revue poursuivre son dialogue intérieur avec l’effacement,
être saisi par les résonances.
Faut-il
donc s’effacer au point de disparaître ?
les morts le font
et nous les cherchons
en vain
Plutôt faire silence en soi
pour qu’ils passent
les jours
comme
de grands oiseaux
Et tu entendrais leurs appels
vers
l’autre continent
extrait page 125 Revue Spered Gouez N°20
Festival du Livre en Bretagne
Notes de lecture:
Décembre 2014, Revue du mois sur le site de la revue en ligne Décharge
Décembre 2014 , Revue Texture, regard critique de Lucien Wasselin
Brigitte Maillard
Journal municipal Ar gazeten 20 Ville de Carhaix article à
télécharger:
Coup de coeur sur une revue poétique,Spered Gouez et Carhaix, une longue histoireNotes de lecture:
Décembre 2014, Revue du mois sur le site de la revue en ligne Décharge
Décembre 2014 , Revue Texture, regard critique de Lucien Wasselin
Brigitte Maillard
Tout est élégance dans cet effacement ...et la trace en est que plus tangible
RépondreSupprimerBeau ciel bleu revenu
Pensées AA