TU FU dieux et diables pleurent
Passant
devant l’embarcadère
de
la montagne sacrée du sud maintenant
on approche
la
Hsiang coule vers l’est et disparait
dans le lointain
le
vent est faible, on tire sur le rames
en cannelier
journée
de printemps, les nuages s’amoncellent
je
tourne la tête, on passe devant l’embarcadère
au-delà
il y a une forêt d’érables denses
des
poissons blancs, piégés, sont prisonniers
dans les filets
les
loriots chantent de belles mélodies
parmi
les être humbles, les uns sont libres
les autres captifs
l’homme
de vertu en éprouve de la compassion
la
jarre n’est pas terminée, il y reste un peu de vin
sur
mes genoux, mon ch’in est silencieux
le
saint et le sage vivent tous deux
dans la solitude
regarder
au loin suffit à m’ouvrir le cœur
Dans la jonque
en
plein courant d’air nous prenons notre repas
sous les saules du fleuve
sous
la pluie nous passons la nuit à côté d’un relais,
amarrés
en compagnie des pêcheurs qui réparent
leurs filets
la
mât de la jonque s’éloigne sur ceux des bacs
de riz
ce
matin, les nuages sont petits et minces
hier
soir la lune était claire et ronde
à
errer ainsi sur le lac du sud, je me sens vieillir
peut-être
devrais-je apprendre à devenir
un immortel des flots
Tu Fu dieux et diables pleurent
Moundarren 2014
poèmes
traduits et présentés par CHENG wing fun & Hervé COLLET
extraits
pages 210, 211
Editions Moudarren Maison spécialisée dans la sagesse poétique Zen et Tao
TU FU 712 -770 est avec Li Bai le plus célèbre poète des Tang
Nous avons donc en commun cet amour pour la poésie chinoise. J'ai plein de livres de moundarren. Un très beau partage.
RépondreSupprimerBienvenue Adamante et merci.
SupprimerDense et belle poésie. Merci, chère Brigitte, du partage.
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