Eloge de la frontière, Spered Gouez, L'esprit sauvage
« Penser la frontière non
comme un mur (à abattre pour s’étendre, à dresser pour se défendre), mais comme
une peau, capable de respirer, donc d’organiser des échanges avec le milieu. »
Éloge
des frontières Régis Debray
Gallimard 2013
En partage la revue Spered Gouez qui fête ses 25 ans ! Et le travail intense depuis toutes ces années de
Marie-Josée Christien, fondatrice de la revue. Ce numéro "Éloge de la
frontière" accueille Guy Allix, Jean-Claude Bailleul, Adeline Baldacchino, Louis
Bertholom,
Jean-Pierre Boulic, Alain Brissiaud, Gilles Cervera, Marie-Josée Christien,
Jean-Louis Clarac, Ivan de Monbrison, Jean-Marc Gougeon, Jean-Luc Le Cléac’h,
Mérédith Le Dez, Eve Lerner, Brigitte Maillard, Pierre Perrin, Patrice Perron, Jacqueline Saint-Jean, Claude Serreau,
Sydney Simonneau et Sanda Voïca. Avec un dessin de Nono. Michel
Baglin,Jean-Luc
Pouliquen, Jean Bescond, Bruno Geneste, Gérard Cléry, Marilyse Leroux... pour faire oeuvre
commune.
Marie-Josée Christien est allé voir, pour ce
25ème numéro de la revue Spered Gouez, du côté des frontières. Là où l’œil se
jette à la fenêtre derrière le rideau de nos apparences. La frontière "un
espace d'épaisseur variable, de la ligne imaginaire à un espace particulier,
séparant ou joignant deux territoires".
De nombreux auteurs interrogent ici la frontière,
y dessinent un vivant tableau. J’ai participé à ce numéro, laissant venir en
moi ce chemin qui nous sépare et nous unit.
Les écrits sont porteurs de la diversité de ce
questionnement.
Place à l’un d’entre eux avec Adeline Baldacchino dont le Poème pour la frontière voyage de son désir de l’effacement des frontières/ dans
l’écartèlement naïf des songes à ce retour au pays natal…
je voulais être tout
plutôt que rien je ne savais pas alors
que l’on n’est jamais ni rien
ni tout mais juste ce peu
de chose qui transhume toujours
par le chas de l’aiguille par
l’insensible frontière de l’instant
extrait page 99
Michel Baglin, engage une conversation avec
Marie-Josée Christien au cœur même de la revue. Michel Baglin, poète de la
fraternité, que l’on aime lire et qui nous accompagne toujours de sa présence
en poésie. Force et conviction, joie et profondeur de l’écriture.
«
cette vie, la porter
jusqu’à l’incandescence
comme
un bouquet fragiles
d’étincelles
sauvées
dont
seul l’éclair fertile
aurait
un peu de sens »
extrait
de Chairs et de Mots Le Castor Astral
cité
dans la revue Spered Gouez page 80
En refermant ce numéro riche de ses rubriques et découvertes, suivons alors l’invitation de Jean-Luc Le Cleac’ch
« à chercher dans notre environnement, parmi nos propres centres d’intérêt,
ce qui relève de l’idée de frontières, avec l’émotion, l’esthétique et la poésie
qui l’accompagne si souvent »
Note de lecture de Michel Baglin sur ce numéro
à consulter Revue Texture
Brigitte Maillard
Cette vie, la vivre intensément malgré les faux-pas, malgré les douleurs...
RépondreSupprimerEn suivant la rivière...
Il te faudra suivre la rivière
En sortant sans crainte de la forêt
Laisser les broussailles derrière toi
Retrouver le chant biblique de l'eau
Bordée sur ses berges sinueuses
De fleurs blanches et jaunes
Continuer ta quête sans relache
Comprendre que le bonheur
C'est maintenant
Les sommets aux rousseurs intenses
Te font une ombre protectrice
Le babil des oiseaux t'accompagne
Le cri bref du vautour fauve
Résonne sous la voûte céleste
Avance sans te décourager
Un peu plus loin t'attends
Un grand portail de verre
Tu sauras comment l'ouvrir
Tu as la force en toi
Pour vaincre les obstacles
Il faut croire en tes ressources
Malgré tes faiblesses et tes doutes
Tes multiples interrogations
Chaque herbe, chaque rameau
Chaque grain de sable
Est le début d'un monde nouveau
Plus beau, plus rassurant
Où tu auras su trouver ta place
Qui est unique
marine Dussarrat novembre 2016
Merci à vous Martine pour ce poème ici déposé "en suivant la rivière..."
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