Printemps !
Un matin dans la ville le glissement des voitures est
mouillé
quelque part au loin, tout autres sont peut-être les
signes
là où il y a encore des forêts, le travail des pics-verts
c’est dans les replis du corps qu’il faudrait saisir cette
chance
sentir le frémissement du grand corps résineux,
l’arbre sacré
- et s’il ne nous fut pas permis d’y porter la main
c’est que nous étions déjà dans ses branches, rejetons
de sa souche
mais nous devons l’entendre frémir en nous, nous
devons l’entendre
comme une convocation, ainsi que la cloche d’un
village de montagne
dans les cuisines, dans les granges, fait lever la tête et
cesser le travail
et rassemble en habits neufs sur le sentier où la neige
est haute encore qui doucement ruisselle
Le printemps page 172
Commentaires
Publier un commentaire