Je suis ce que je vois, Alexandre Hollan, Po&Psy 2020
En 2015 paraissait « Je
suis ce que je vois, notes sur la peinture et le dessin » 1975-2015
Alexandre Hollan. Livre évoqué ici sur Monde en poésie.
Vient de paraître une nouvelle
édition revue et augmentée qui prolonge
cette réflexion de 2015 à 2020. Une oeuvre méditative interrogée par le
silence. Le peintre répond à l’appel de l’arbre
qui façonne tout son travail pictural. Il fait confiance à l’intelligence
organique. Des dessins et peintures d’une grande force apparaissent. A la lecture de son livre, au regard de ses
dessins et peintures, nous avançons pas à pas vers la conscience du vivant.
« En me réveillant il est là, ce désir d’union à l’existence. Élan pur qui cherche des formes »
Nous sommes touchés
intérieurement. « La beauté » est célébrée. L’invisible se dévoile.
Les tableaux deviennent « ce
regard qui nous voit à travers les choses » Jean-Yves Leloup.
extraits
extraits
Dans le monde qui nous
entoure, le monde visible, il y a tellement de choses que nous ne voyons pas… nous
sommes aveugles à la vie. Regarder est un travail de l’attention. L’impression
vivante ne vient pas sans cela.
*
Première impression le sens
vertical est là. Je peux le sentir par la respiration. Il est accompagné par le
calme, qui veut aller vers le corps, le nourrir.
*
La beauté, c’est l’expérience du contact, de l’impression.
Cette impression qui vient de l’extérieur, d’ « ailleurs »
établit un contact avec l’inconnu. Elle a besoin d’une forme pour que ce
contact puisse se préciser.
*
Tentative
de description d’un « meilleur état intérieur »
Quand les agitations s’apaisent,
quand l’ordre naturel commence à s’installer, quand je commence à reconnaître
que cet ordre préexistant est là, parfois je le sens comme un souffle qui vient
de très loin, qui vient d’en haut. Au milieu d’une agitation toujours présente
il introduit un sens vertical, partant du bas, comme une prière organique,
scandée par un rythme.
Il est nécessaire que cet état
silencieux mais différent, se fasse connaître, se diffuse dans une organisation
en mouvement, que mon corps le reconnaisse et l’accepte. D’où l’intérêt de traits
sensibles à cette dimension. Ils naissent hors des rythmes chaotiques et
amènent cette énergie là où elle veut aller.
Quand les traits s’interrompent,
leur direction change. L’attention les accompagne par des états émotionnels. Je
sens. Au début, cette sensation est sans nom, où elle se dit « arbre ».
Mais un désir de précision amène le trait jusqu’à la limite du raisonnable ou
plus loin.
Je suis ce que je vois
Alexandre
HOLLAN 2020
Dans la collection
: Po&psy
princeps
386 pages - 35 €
Présentation de livres depuis 2013
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